Et si votre plus grande qualité était aussi votre plus grande source d’épuisement ?

Dire « oui » à tout ou à trop de sollicitations active votre cortex préfrontal comme un moteur en surrégime. Si vous êtes ce que les anglosaxons appellent un people pleaser, vous risquez l’épuisement mental sans même vous en rendre compte.

Ce mois-ci, je vous propose de rééquilibrer acceptation et pose de limites et comprendre pourquoi la gentillesse, bien dosée, est une vraie force.

Le mécanisme du mois : Pourquoi votre cerveau s’épuise quand vous dites « oui » par obligation

Chaque fois que vous acceptez une demande – par peur de déplaire, par habitude, par sens du devoir, ou même par envie d’être utile – votre cerveau se met en mode « surrégime ». Deux zones clés sont particulièrement sollicitées :

Le cortex préfrontal dorsolatéral (votre « chef d’orchestre mental »)

  • Rôle : C’est lui qui pèse le pour et le contre, qui évalue les conséquences, et qui prend les décisions. Il est très important pour la mémoire de travail et la gestion des tâches complexes
  • Problème : Quand vous dites « oui » alors que vous pensez « non », cette zone tourne en boucle pour gérer le conflit entre ce que vous ressentez et ce que vous faites.
  • Résultat : Une fatigue mentale (comme un ordinateur avec trop d’onglets ouverts), une baisse de créativité, et même des erreurs d’inattention.
  • Exemple : Vous acceptez de rendre un dossier pour demain matin alors que votre emploi du temps est déjà chargé → votre cerveau doit gérer le stress de la surcharge + la culpabilité de ne pas pouvoir tout faire parfaitement.

Le cortex préfrontal ventro-médian (votre « thermostat émotionnel »)

  • Rôle : Il régule vos émotions et vous aide à vous sentir en paix avec vos choix.
  • Problème :  Forcer un « oui » peut perturber son activité, entraînant :
    • Un sentiment de vide émotionnel (« Je ne sais plus ce que je ressens »).
    • Une difficulté à prioriser (tout semble aussi important… ou sans importance).
    • Une sensibilité accrue aux critiques (même constructives).
Des conflits entre les zones

Pourquoi est-ce si épuisant ?

Votre cerveau n’est pas fait pour se mentir à lui-même. Quand vos actes ne correspondent pas à vos besoins profonds, il doit dépenser une énergie folle pour :

  • Inhiber votre envie de refuser (ce qui active des zones de contrôle, comme le cortex cingulaire antérieur).
  • Justifier votre choix (« Je suis gentil/le », « Je suis indispensable »).
  • Gérer les conséquences (stress, retard sur vos propres projets, frustration).

Le paradoxe : Plus vous dites « oui » pour faire plaisir ou par obligation, plus vous risquez de devenir irritable, distrait, ou même moins présent pour ceux qui comptent vraiment.

newsletter de novembre

Le test du mois : Êtes-vous un.e accomodateur.rice ?

3 questions clés :

  • Vous sentez-vous responsable du bien-être des autres, même au détriment du vôtre ?
  • Avez-vous souvent peur de décevoir, même pour des détails ?
  • Annulez-vous vos projets pour aider quelqu’un, même si cela vous frustre ?

Faire le test complet

Protocole : Les 3 « NON » stratégiques

Objectif : Rééquilibrer votre cortex préfrontal en 21 jours.

Bénéfices : La pose de limites claires, de par son effet général sur le stress réduit significativement le cortisol (hormone du stress).

Idéal pour : Les managers, parents, ou toute personne submergée par les demandes.

Lire l’article

Protocole rapide en 3 étapes :

  1. Identifiez 3 demandes cette semaine où vous avez dit « oui » par automatisme.
  2. Dites « non » à 1 demande non essentielle avec cette phrase : « Je comprends l’importance de ta demande, mais je ne peux pas m’y engager cette fois-ci. »
  3. Observez votre niveau de stress avant/après (échelle de 1 à 10).

Pour adapter au quotidien : le cas de Sophie, cheffe de projet

Situation : Sophie, 38 ans, cheffe de projet efficace et reconnue dans son entreprise, acceptait toutes les tâches par peur de déplaire, au point de frôler le burn-out.

Symptômes identifiés :

  • Fatigue chronique, irritabilité, sentiment d’être « invisible » malgré ses efforts.

Protocole mis en place (sur 4 semaines) :

  • 1 « non stratégique » par jour (ex. : refuser une réunion non urgente).
  • 2 actes de gentillesse ciblés (ex. : aider un collègue sur un dossier clé).
  • 3 Exercices adaptés de l’atelier digital

Résultats observés :

  • Réduction de 40% de son stress en 4 semaines (évalué par le test Perceived Stress Scale, PSS).
  • Meilleure reconnaissance de son équipe.

Témoignage :

« J’ai appris à dire ‘non’ sans culpabiliser – et mon équipe me respecte davantage. La gentillesse, c’est bien. La gentillesse avec limites, c’est puissant. »

Pour aller plus loin : À lire l’article « La gentillesse est une force »

Je découvre l’atelier : Prendre sa place pour une gentillesse équilibrée

Cultiver sa confiance en soi pour allier gentillesse et limites, sans culpabilité ni épuisement.

Accéder à l’atelier

La question piège : « Et si on me prend pour un.e égoïste ? »

Non: Les études menées dans le domaine de la sociologie montrent que les personnes qui posent des limites claires et bienveillantes sont perçues comme plus compétentes et respectées.

La clé ? Expliquer votre « non » en 1 phrase (ex. : « Je dois finir ce projet pour honorer mon engagement envers l’équipe »).

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